Julie Crenn est docteure en histoire de l’art, critique d’art (AICA) et commissaire d’exposition indépendante. Elle est également commissaire associée à la programmation du Transpalette – centre d’art contemporain de Bourges.
En 2005, elle a obtenu un Master recherche en histoire et critique des arts à l’université Rennes 2, dont le mémoire portait sur l’art de Frida Kahlo. Dans la continuité de ses recherches sur les pratiques féministes et postcoloniales, elle reçoit le titre de docteure en Arts (histoire et théorie) à l’Université Michel de Montaigne, Bordeaux III. Sa thèse est une réflexion sur les pratiques textiles contemporaines (de 1970 à nos jours). Des pratiques artistiques mettant en avant les thématiques de la mémoire, l’histoire, le genre et les identités (culturelles et sexuelles).
Visuel : Zanele Muholi, Miss Lesbian I. Amsterdam, 2009.
Portrait de l'artiste en jeune femme
Giulia Andreani, Ericka Beckman, Nadège Grebmeier Forget, Alice Guittard, Aïcha Hamu, Roberta Marrero, Cindy Sherman
Vernissage samedi 15 décembre à 18h
Exposition du 18 décembre 2018 au 23 février 2019
Des artistes de diverses générations et nationalités, sont réunies dans Portrait de l’artiste en jeune femme. Cette exposition aborde les problématiques liées à l'image de la femme dans l'art et plus largement dans la société. Si le thème est au cœur de l'actualité depuis quelque temps, le choix des œuvres est fait avec une volonté anachronique. L’exposition ne prétend pas être exhaustive, elle ouvre plutôt la porte au questionnement et à la réflexion.
L’accent est donc mis sur la représentation féminine telle qu’elle est véhiculée par l’imaginaire collectif et réceptionnée par l’opinion depuis plusieurs décennies, en Occident. Les figures féminines présentes dans l’exposition sont alors détournées du regard masculin, qui encore aujourd’hui produit une partie de ces images, à travers le langage et les pratiques de ces femmes artistes. Dans leurs propositions, ces représentations coercitives et déterminantes sont déplacées et sortent de la lecture dominante. Les artistes se réapproprient ces modèles, désormais mutés et corrompus, et produisent des esthétiques qui leur sont propres.
Les œuvres présentées utilisent parfois un langage intimiste, voire une mise en scène banale (Cindy Sherman - née en 1954, vit et travaille à New York), parfois ce sont les codes de la culture populaire et de ses icônes qui sont brisés (Roberta Marrero – née en 1972, vit et travaille à Madrid). D'autres œuvres font référence aux figures des femmes telles qu’elles sont représentées dans l'histoire de l'art (Aïcha Hamu - née en 1974, vit et travaille à Nice), dans la littérature (Alice Guittard - née en 1986, vit et travaille à Paris) ou encore à l'image véhiculée par les media et la mode (Nadège Grebmeier Forget - née en 1985, vit et travaille à Montréal). L’univers du conte et les rôles sociaux qu’ils transmettent sont abordés dans le film d’Ericka Beckman (née en 1951, vit et travaille à New York et Boston) ; alors que Giulia Andreani (née en 1985 à Venise, vit et travaille à Paris) propose des portraits très ancrés dans le réel.
Chacune à sa manière, ces artistes nous livrent des identités diverses, multiples, à la fois sensibles et invulnérables.
Autour de l'expo :
23 février à 16h
Visite-atelier en famille
La Halle vous invite à participer à une visite-atelier de l’exposition en cours. Découvrez les œuvres en famille tout en vous amusant !
Avant la visite, (re)créez un personnage emblématique qui apparaît dans de nombreux contes : la sorcière. Ensuite, visitez l’exposition en compagnie d’un médiateur. Enfin, terminez avec un jeu interactif, conçu à partir de l’une des œuvres présentées. Vous allez sceller le destin d’un autre personnage bien connu : Cendrillon. Selon les choix que vous ferez, l’histoire aura plusieurs issues…. Avec ou sans Prince !
Gratuit sur réservation
En famille, à partir de 6 ans
Durée visite & ateliers : 1h30
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25 janvier 2019
18h:
Visite de l'exposition en présence de l’artiste Nadège Grebmeier Forget
18h30 :
Autoportrait au féminin. De Frida Kahlo à Mary Sibandé – Histoires de combats
Conférence de Julie Crenn
Territoire de mémoire(s) 1918-2018
> Dernière conférence d’histoire de l’art
Les femmes artistes dans les années 1910-1920
30 novembre à 18h30
au Grand Séchoir, Vinay
> Rencontre avec l’artiste Michel Aubry
La Grande Illusion
1er décembre à 15h
à La Halle, Pont-en-Royans
Camille Bondon
samedi 24 novembre à 15h
Une histoire des histoires est un récit qui se transmet. C’est un moment convivial à partager. L’artiste lira une histoire sur Pont-en-Royans qui est peut-être vraie, peut-être inventée… Un premier participant l’écoutera et la racontera ensuite à une nouvelle personne. Au fil des échanges, cette histoire sera déclinée en plusieurs. Des histoires qui auront des affinités, mais qui seront chacune originale et unique.
Vous pouvez participer en tant que rapporteur de l'histoire ou juste assister et écouter les histoires...
> Pour devenir rapporteur, écrivez-nous ou appelez-nous: publics@lahalle-pontenroyans.org ou 04 76 36 05 26
> Performance suivie d'une visite commentée de l'exposition.
Naming and necessity
Rémi Bergé, Camille Bondon, Camille Llobet, François Mazabraud, Raphaël Tiberghien, Adrianna Wallis, Lucy Watts, Zohreh Zavareh
Vernissage, samedi 22 septembre à 18h
Exposition du 25 septembre au 1er décembre 2018
Cette exposition collective réunit huit artistes, d’horizons variés, autour d’une thématique commune : celle du langage et de la parole. Il n’est pas anodin de présenter cette exposition à la réouverture de la Halle, c’est-à-dire dans un lieu qui a une nature double où les visiteurs des expositions sont aussi les lecteurs de la médiathèque.
Protéiformes, les œuvres montrées abordent de manières complémentaires la question du langage comme forme d’expression et d’interaction entre les individus. Effectuant un petit glissement de sens par rapport au texte de Saul A. Kripke – qui donne le titre à l’exposition et qui énonce une fonction purement analytique et logique du langage- ; les œuvres présentées détournent et transforment la langue et les signes pour créer un espace de communication autre. Il s’agira de montrer des œuvres où la parole, les sons et l’écriture ne présentent d’autre nécessité que celle du sensible.
Dans certaines œuvres la langue sera l’instrument d’une communication manquée et pour autant significative (François Mazabraud et Zohreh Zavareh). Ailleurs, le sens sera purement visuel. Ainsi Rémi Bergé jouera avec les grilles typographiques et les mots. Autre part, ce seront les mots et leurs significations à être des outils de séduction et manipulation de masse (Lucy Watts). En écho à l’architecture troglodyte des salles, Zohreh Zavareh et Raphaël Tiberghien proposent, de façons différentes, des signes hors du temps (presque ancestraux) à déchiffrer sur les parois du centre d’art. Camille Llobet montrera deux langages non verbaux, opposés et en relation à la fois, alors qu’Adrianna Wallis nous donnera à entendre les voix les plus intimes d’anonymes dans la rue. Enfin, les récits participatifs et évolutifs de Camille Bondon prendront forme pour une durée précise et unique.
Si la philosophie du langage et l’art conceptuel sont des références sous-jacentes aux thèmes traités, l’exposition n’a pas pour vocation à donner forme à des concepts, mais plutôt de montrer une alternative perceptible, parfois engagée, parfois ironique, voir ludique, des mots et des idiomes.
Maha Yammine & Marwan Moujaes
PANEM ET CIRCENSES I
Vernissage, samedi 28 avril à 18h
Exposition du 2 mai au 30 juin 2018
La Halle et l’Espace arts plastiques Madeleine-Lambert de Vénissieux s’associent pour présenter la première exposition d’envergure des jeunes artistes libanais, Maha Yammine et Marwan Moujaes. Le projet est conçu d’une manière organique dans les deux lieux et pendant la même période.
Partant de l’Histoire de leur pays, et plus en général des pays du Levant, le travail des artistes met en forme, d’une part, le quotidien, les anecdotes et les souvenirs les plus intimes d’anonymes qui ont vécu ces évènements marquants (Maha Yammine) ; d’autre part, les œuvres puisent dans la symbolique religieuse et dans le mythe pour donner une signification géopolitique lourde de sens et de valeurs à des objets ou à des paysages apparemment anodins (Marwan Moujaes).
Ainsi le visiteur va découvrir – entre autres - des jeux impossibles à mettre en place, des images de montagnes qui invitent à la contemplation tout en étant militairement stratégiques, une installation « dissidente » qui pointe le système électoral en place ou encore des œuvres vidéo où des conversations triviales, des cérémonies ou autres moments de vie renvoient à un contexte social et politique plus large.
Si la source première de deux artistes est donc partagée, leurs démarches sont complémentaires - bien qu'ayant des affinités. Le projet PANEM ET CIRCENSES propose alors des œuvres qui sont à la fois le miroir de l’Histoire d’un pays, des histoires de ses habitants, des objets qu’ils utilisent, des lieux qu’ils habitent… mais aussi leur version fictionnelle et décalée, c’est-à-dire leur sublimation à travers le geste artistique qui fait en sorte qu’ils s’inscrivent plus profondément dans notre mémoire visuelle et affective.
Ce projet en deux volets comprenant une édition est co-organisé avec l’Espace arts plastiques Madeleine-Lambert de Vénissieux : vernissage de l'exposition PANEM ET CIRCENSES II, le vendredi 4 mai à 18h30.
Autour des expos :
Visite de l’exposition et rencontre avec les artistes
Samedi 2 juin à 15h
à la Halle
Visite de l’exposition avec les artistes et présentation de l’édition
Samedi 7 juillet à 15h
à l’Espace arts plastiques Madeleine-Lambert
Samedi d’Adele
Samedi 26 mai
Informations et réservations ouvertes prochainement : www.adele-lyon.fr
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Cycle de conférences en histoire de l’art : l’art et le réel
15 juin à 18h30
à la Bibliothèque, St Hilaire
Fragmenter et recomposer le réel : Cubisme et Futurisme
22 juin à 18h30
à La Halle, Pont-en-Royans
Aller au-delà du réel : Abstraction et Surréalisme
29 juin à 18h30
à la Bibliothèque, St Marcellin
L'art et la vie : Dada, Fluxus, Pop Art, Nouveau Réalisme
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Autour de l'expo :
Soirée art & cinéma
16 mars 2018
18h :
John Baldessari, Gregg Biermann,
Pierre Bismuth, Julien Crépieux,
Douglas Gordon, Pierre Huyghe, Koen Theys.
Exposition visible jusqu’au 14 avril.
18h30 – 19h45 :
Les artistes et le film : cinéma, vidéo, expérimentations
Conférence par Pascale Riou, historienne de l'art
Échanges et apéritif dinatoire
20h30 - 22h10 :
Séance de 9 courts-métrages programmés dans le cadre de la Fête du court-métrage
L’exposition Nickelodeon propose une sélection d’œuvres directement inspirées par le cinéma, ses codes et contenus. Les films projetés à la Halle sont à la fois opposés et en continuité avec l’original. Travaillant la matière filmique, la manipulant, la démultipliant et transformant, les artistes choisis créent des nouvelles images qui éclatent le langage formel propre au 7e art et brisent toute séquence narrative.
Le titre de l’exposition fait référence aux premiers cinémas américains au début du XXe siècle, quand il ne suffisait que d’une pièce, nickel, pour profiter du spectacle. Si le nickelodeon est l’emblème d’un temps révolu et audace, il est aussi le symbole de l’industrie cinématographique naissante, de plus en plus agressive et commerciale. Jouant sur cette ambivalence et nostalgie, nous présentons une cinémathèque décalée à travers des œuvres qui déforment les photogrammes pour trouver un mouvement profond et caché (Biermann), créent un dispositif vertigineux pour une multiplication quasi infinie de l’image (Crépieux), effectuent un travail de remake amateur dans l’instantanéité et le non spectaculaire (Baldessari et Huygue), utilisent les techniques de cadrage et montage pour créer un autre sens aux scènes vues (Gordon) ou donner une place centrale aux personnages mineurs (Bismuth) ou encore, se focalisent sur les expressions des acteurs, à la fois idoles et fétiches (Theys).
Immergés dans l’imaginaire propre à l’univers hollywoodien, c’est à la fois une mise à distance et un hommage à cette culture pop, mainstream – et non moins créative – que nous proposons de voir dans les salles du centre d’art.
Œuvres des collections du FRAC Occitanie Montpellier, FRAC Île-de-France, FRAC Limousin, FRAC Lorraine et ARGOS, centre for art and media.
Nickelodeon
John Baldessari, Gregg Biermann,
Pierre Bismuth,Julien Crépieux,
Douglas Gordon, Pierre Huyghe, Koen Theys
Exposition du 16 mars au 14 avril 2018
Sonitus aquae
Charlotte Charbonnel
Vernissage, samedi 13 janvier à 18h
Exposition du 16 janvier au 10 mars 2018
20 novembre 2017 au 8 janvier 2018
Atelier ouvert et rencontre avec l'artiste :
dimanche 7 janvier à 15h
Charlotte Charbonnel est invitée par la Halle à travailler dans la nature à la fois minérale et aquatique du Vercors. Ces décors naturels et contextes culturels spécifiques ont permis à l’artiste d’explorer de nouvelles pistes plastiques et créer des œuvres en lien avec cet environnement singulier et ces sites d’exception : les grottes souterraines, l’eau, la roche, les métamorphoses causées par le temps et par la force des éléments…
Habile dans la manipulation des éléments organiques, Charlotte Charbonnel enferme donc les phénomènes les plus discrets et éthérés dans des formes finies pour donner à voir aux visiteurs des œuvres poétiques et, paradoxalement, en devenir perpétuel.
Pour ce projet, l’artiste a porté une attention toute particulière aux changements géologiques ancestraux de la région ainsi qu’aux sons uniques de ces lieux. Elle a pu rentrer dans les entrailles karstiques du massif et traduire visuellement les petites transformations à l’œuvre dans cette nature cachée et puissante. Elle a créé à partir de phénomènes surprenants : une source qui solidifie et une grotte modelée et préservée par l’eau. L’artiste manipule cette matière pour créer un paysage artificiel, elle capte aussi des images et des sons qui – retravaillés par la suite – deviennent méconnaissables quasi abstraits. Ces installations sont alors à la fois l’empreinte de l’artiste sur ces éléments et leur sublimation plastique.
Autour de l'expo :
Samedi 17 février à 10h30, à la Halle
Visite en famille
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Les grands pourront découvrir les œuvres d'un nouvel œil, alors que les petits profiteront d'un atelier à la fin de la visite. La visite est gratuite, mais les places sont limitées.
> Pour les 6-11 ans et leurs parents.
> Durée de la visite-atelier : 1h.
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Dimanche 7 janvier à 15h, à Sablons
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Rencontre avec l'artiste dans son atelier à Moly-Sabata.
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Une après-midi pour échanger avec Charlotte Charbonnel dans ce lieu de travail et création, et aussi pour découvrir des œuvres réalisées ici en vue de son exposition à la Halle.
La responsable du centre d’art et l’équipe de Moly-Sabata dialogueront également avec les publics et l’artiste.
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Projet réalisé en partenariat avec Moly-Sabata, résidence d'artistes et avec la complicité de la Grotte de Choranche et du Jardin des fontaines pétrifiantes dans le cadre de PAYSAGE→PAYSAGES, un événement culturel porté par le Département de l’Isère, sur une proposition artistique de Laboratoire.
2018
LA HALLE
Place de la Halle
38680 Pont-en-Royans
Tél : 04 76 36 05 26
Archives
des expositions et des activités du Centre d'art
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